La place des discours du "je" das l'émergence d'une pensée et d'une parole philosophique chez des enfants de cycle 3. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2003

La place des discours du "je" das l'émergence d'une pensée et d'une parole philosophique chez des enfants de cycle 3.

Résumé

A partir de l'analyse des discours produits par des enfants de cycle 3 lors d'ateliers de discussions philosophiques, nous nous interrogeons sur l'émergence d'un "savoir penser / savoir dire sa pensée" dans ce type d'activité de communication orale. Nous nous appuyons pour cette étude sur des ateliers de débats philosophiques conduits dans des classes de cycle 3 d'écoles classées REP. Ces débats ont été enregistrés puis transcrit pour faciliter l'analyse qui s'appuie notamment sur les outils théoriques et méthodologiques de la linguistique interactionnelle et de l'analyse du discours. Notre étude part du constat que lorsque l'on veut conduire des discussions philosophiques avec des enfants de primaire, il est difficile de les faire sortir d'une pensée stéréotypée et de discours qui s'apparentent au poncif. Ceci s'explique notamment par le fait que lorsqu'ils s'adressent au maître, les enfants ne cherchent le plus souvent qu'à "bien dire", à dire ce qu'ils imaginent qu'on attend d'eux : ils cherchent à donner de bonnes réponses, à faire de "bonnes" remarques, ils veulent être bien considérés et plaire. Certes la pensée et le discours philosophique sont fortement dialogiques et toujours inscrits dans un jeu de citation du discours de l'autre, d'emprunts et de redéfinitions de concepts etc. Cependant, pouq ue l'enfant s'approprie un mode de pensée philosophique, il est indispensable qu'il apprenne aussi à "penser par lui-même", à prendre confiance dans sa capacité de "penser et de dire le monde" qui l'environne. Dans les débats philosophiques que nous étudions, l'animatrice des débats se donne entre autres comme priorité de favoriser le développement d'échanges horizontaux entre élèves. Par ailleurs, elle invite très souvent les élèves à parler d'eux-même, à s'appuyer sur leurs propres expériences pour construire leur pensée. Notre projet est de voir dans qu'elle mesure ces deux orientations des débats favorisent l'émergence d'un "savoir penser/ savoir dire sa pensée". Pour étudier l'émergence de ce savoir-faire conversationnel spécifique, nous avons choisi de concentrer notre étude, dans un premier temps, sur les marques linguistiques d'une prise en charge énonciative des énoncés par les enfants. Nous recensons tous les énoncés où par l'emploi du "je" et des formes qui s'y rattachent (ma/mon, me... l'enfant s'affirme comme sujet parlant. Une partie de ces prises en charge énonciatives apparaissent dans du métadiscours (modalisation, marqueurs de reformulation...). D'autres apparaissent dans des énoncés où l'apprenant se met en scène et s'appuie sur des expériences réelles ou imaginées. Les questions qui sous-tendent notre étude des énoncés recensés sont de deux ordres : Dans quelle meure peut-on considérer que l'interaction entre pairs favorise la prise en charge énonciatives des énoncés et donc l'implication des enfants dans leur discours ? Dans quelle mesure les énoncés recensés manifestent-ils un travail de construction de la pensée (travail de reformulation, de définition, discours tendant vers l'abstraction, la conceptualisation ?
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01574301 , version 1 (13-08-2017)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01574301 , version 1

Citer

Françoise Carraud, Violaine Bigot. La place des discours du "je" das l'émergence d'une pensée et d'une parole philosophique chez des enfants de cycle 3. . Colloque : le langage oral de l'enfant scolarisé : acquisition, enseignement, remédiation, Oct 2003, Grenoble, France. ⟨hal-01574301⟩

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