Cet article étend et applique la théorie Principal-Agent à la performance des projets d’aide. Les intérêts du donneur (le principal) et du gouvernement receveur (l’agent) peuvent différer de manière importante. Dans le modèle, l’effort mis en oeuvre pour observer l’agent est une variable de contrôle. Nous montrons qu’une implication du modèle principal-agent est que le principal devrait faire d’autant plus d’effort pour observer l’agent quand ses intérêts divergent de ceux de l’agent. Nous testons ensuite ces prédictions en utilisant les données de performance des projets d’aide de la Banque mondiale. Nous mesurons le degré de divergence entre les intérêts du donneur et du receveur, telle que perçue par le donneur, par la classification des receveurs comme ‘partenariats difficiles’. Comme prédit par le modèle, nous trouvons que la supervision des projets d’aide par le donneur permet d’autant plus d’assurer le succès des projets que les intérêts du donneur et du receveur diffèrent. Toutefois, le donneur ne semble pas faire plus d’effort de supervision dans les partenariats difficiles.