Le singe dans la coroplastie grecque : enquête et questions sur un type de représentation figurée
Résumé
This study lays some foundations for a better understanding of the monkey’s figure in Greek representations and iconography, specifically in archaic and classical coroplasty. The archaeological data, numerous but rather unknown, reveal the singular understanding of an animal, far away from the Egyptian one in despite of continuities between two kinds of art. As for Egyptian, Greeks enjoyed the monkey’s parodic dimension but coroplasty also pins up another perception, shaping again the animal’s body and focused on a mixt creature. It is than instructive to conduct some excavations in the way Greeks constructed the monkey’s figure: in their images so as in their imaginary, they emphasized an ambiguous and significant creature asking new questions quite differently from those formulated by philological studies.
Ce travail pose les jalons d’une histoire des représentations figurées et mentales relatives au singe et étudiées à partir de la coroplastie grecque, essentiellement archaïque et classique. Le matériel archéologique, ample, méconnu et disparate, est pourtant significatif de l’approche grecque du
pithécos. Il faut d’abord cerner la créativité grecque en matière d’artisanat en la confrontant aux images égyptiennes. Comme les Égyptiens, les Grecs étaient attachés à la dimension parodiquedu singe mais la coroplastie met en valeur des motifs originaux et spécifiques qui témoignent d’une recréation du corps de l’animal, éloignée de tout réalisme et attestant de la perception d’une créature mixte. La coroplastie semble poser des questions nouvelles à propos d’une figure animale fondamentalement ambiguë et aux reliefs différents de ce que les études littéraires en ont déduit.