Il existe un véritable travail de recherche hors du champ scientifique qui contribue au savoir et peut par conséquent nourrir la démarche académique. Dans cet esprit, ce n’est pas simplement les œuvres de fiction qui peuvent servir d’inspiration, mais l’art de manière plus générale autant dans sa forme que dans son processus ou sa signification. Malheureusement, l’œuvre tout autant que le travail de recherche dont elle résulte restent le plus souvent étrangers aux disciplines qu’ils pourraient nourrir (Boutet, 2010). Si Jung a utilisé l’art pour ses recherches sur la psyché, l’œuvre de Joseph Beuys reste étrangère à la philosophie, tout comme celle de Bach est absente des études en théologie mystique (Ibidem). 24 (…) [S]i l’artiste (…) s’intéresse à des situations ou des problèmes de l’ordre de la conscience, ou existentiel, ou philosophique, ou encore politique et social (etc.), les spécialistes de ces autres questions (sociologues, psychologues, théologiens, etc.) n’en seront que rarement informés. (…)Une longue liste d’exemples, pris autant dans l’histoire que dans l’art actuel, pourrait (…) mettre en lumière l’invisibilité relative de telles recherches (Boutet, 2010). Cette communication vise à explorer comment l’art peut participer au travail de théorisation en sciences sociales. Il puisera dans plusieurs œuvres pour réfléchir à leur apport potentiel pour penser le rapport à l’environnement et au développement durable.