Un stéréotype pèse sur les personnes de plus en plus nombreuses qui se trouvent en situation de fragilité voire de précarité : leur sont attribués de faibles degrés d’activité et sans une prise de conscience réelle. Nous allons essayer à travers cette étude de mettre en relief les compétences et ressources de cette frange de la population et tenter d’appréhender ces concepts sous différents angles : théorique, méthodologique du « Knowledge Marketing » en nous basant sur les études et en introduisant la notion et la 4ème dimension, celle de la « prise de conscience ». Ceci peut paraitre comme une remise en cause de la perception d'individus aux perspectives de court terme ou jugés incompétents vis-à-vis de la consommation qui renforce aussi ces préjugés. En effet, le consommateur pauvre est souvent décrit comme démuni face à un monde de consommation difficilement atteignable et même compréhensible.Pourtant, la situation de pauvreté agit aussi comme catalyseur, en obligeant à trouver des moyens de survie dans le monde de la consommation. Nous décrivons ici des types de stratégie, à savoir les compétences que ces consommateurs développent. Par compétences, nous entendons les connaissances sur le fonctionnement de la consommation associées à une certaine familiarité avec l’entreprise. Cela correspond à l’image d’un consommateur précaire qui comprend le système de consommation leur permet d’éviter des difficultés supplémentaires. Toutes les personnes rencontrées déploient beaucoup d’efforts pour éviter des situations de crédit ou de découvert qui n’auraient pour effet que de les handicaper davantage. Le développement de compétences se retrouve aussi dans la gestion des courses. Ces (nouveaux) savoir-faire sont décrits non seulement comme des outils leur permettant d’économiser, mais aussi pour réduire la pauvreté, objectif de la stratégie Europe 2020.