L’arrivée massive des technologies de l’information et de la communication et la démocratisation d’Internet dans la vie quotidienne ont restructuré notre société. La relation aux autres se trouve reconfigurée par l’émergence de nouvelles formes de communication interpersonnelle et communautaire, désormais fréquemment « assistée par ordinateur ». La différence réside dans l’échelle des valeurs engendrées (nombre d’individus en contact, pluralité des individus, nature des informations…) et particulièrement dans la puissance du canal de communication qui brouille les frontières de l’espace public, modifie les temporalités et réinterroge la participation politique et citoyenne. De facto, l’appropriation et l’usage massif des dispositifs sociotechniques tels que les médias sociaux généralistes (Facebook, YouTube, Twitter, Flick’r) ou les outils dédiés à la politique (plateformes de gestion des militants, réseaux sociaux spécialisés) offrent de nouveaux types de reliance, de nouveaux champs d’expression et de discussion sur les sujets les plus vastes (superficiels ou non) et d’adhésion aux causes des plus nobles aux plus futiles.