Les auteurs s’attachent à décrire la situation actuelle de l’industrie rurale, relativement aux localisations urbaines et périurbaines, ainsi que leurs évolutions récentes. Ils commencent par rappeler les questions méthodologiques de nomenclature, qu’elles soient relatives aux secteurs d’activité en identifiant la dimension « manufacturière » stricte au sein de l’ensemble des activités de production ou relatives aux catégories d’espaces dans lesquelles la caractéristique « rurale » devient difficile à discerner, qui conduisent à des précautions dans l’usage des statistiques et évite les commentaires à l’emporte pièce. L’industrie rurale apparait relativement résistance dans un contexte général de chute des emplois, malgré des orientations sur des filières traditionnelles, sensibles aux gains de productivité qui pèsent sur les effectifs salariés. L’économie géographique explique les avantages à la dispersion, hors des agglomérations, et l’économie des territoires ouvre des pistes pour comprendre les différenciations internes aux espaces de faible densité, à partir de leurs ressources propres et organisations spécifiques.