Gender effect on driving cessation in pre-dementia and dementia phases: results of the 3C population-based study
Résumé
Objectives: Aging entails deterioration in sensory, physical, and cognitive functions, raising doubt in the driving capacity of older drivers, especially when the deficits are severe, as in dementia. Many older drivers, especially women, adapt their driving habits in order to compensate for these deficits and eventually stop driving. The present prospective study assessed driving cessation in men and women throughout the dementia process, including a 2-year pre-dementia phase. Methods: The study was based on a three-city cohort of subjects who were aged 65 years and older in 2000 and followed for more than 10 years. Active dementia detection was conducted at each followup. The probability of driving cessation was assessed in men and women during the 2-year predementia phase and until 5 years after diagnosis. Results: In the 2-year pre-dementia phase, both men and women ceased driving earlier than drivers with no central nervous system pathology (p
La conduite automobile est une activité de la vie quotidienne complexe qui nécessite des capacités visuelles, motrices, et cognitives. Il existe au cours du vieillissement normal une baisse légère de ces capacités. Au plan cognitif on note un ralentissement de la vitesse de traitement de l'information et des perturbations des processus attentionnels qui vont s'aggraver chez les personnes atteintes de pathologies cérébrales. Face à ces modifications, beaucoup de conducteurs âgés modifient leurs habitudes de conduite, en particulier les femmes, mais l'arrêt de la conduite reste une étape parfois difficile à franchir. L'étude proposée estime la probabilité d'arrêt de la conduite au cours du processus démentiel, incluant la phase pré-démentielle. Elle repose sur la cohorte des 3Cités, avec 7203 titulaires du permis de conduire âgés de 65 ans et plus. A l'inclusion et à chaque suivi, les participants suspectés de démence suite à l'évaluation neuropsychologique sont examinés par un comité de neurologues et gériatres qui confirment le diagnostic selon les critères du DSM IV. Au cours des 10 ans de suivi, 512 titulaires du permis ont eu un diagnostic de démence. Cette procédure permet aussi d'identifier des personnes non démentes à un suivi et qui remplissent les critères de démence 2.5 ans plus tard, les « futurs déments ». Dans la phase pré-démentielle, les personnes cessent de conduire plus tôt que celles qui ne présentent pas de pathologie du système nerveux central, et les femmes cessent de conduire plus tôt que les hommes. Au moment du diagnostic, 45% des hommes et 74% des femmes avaient cessé de conduire. Aucune différence de probabilité d'arrêt entre hommes et femmes ne subsistent 3 ans après le diagnostic. L'étude montre que peu de conducteurs déments conduisent après le diagnostic et ceux qui conduisent 3 ans après présentent tous une démence de type Alzheimer, dans laquelle les troubles des fonctions exécutives sont moins marqués que dans les autres types de démence. Même s'ils sont peu nombreux, il est important que les médecins accompagnent ces patients dans le processus d'arrêt de la conduite.
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