Mieux comprendre les liens entre olfaction et prise alimentaire. La perception olfactive confère aux aliments une valeur hédonique, qui, en étant modulée par l’état nutritionnel, participe aux processus d’appétence et de satiété, par des mécanismes encore mal connus. Les travaux de NOeMI démontrent l’existence de modulations des signaux olfactifs au sein de la muqueuse et du bulbe olfactifs par l’état nutritionnel (jeûne/satiété) et les peptides/hormones qui régulent la prise alimentaire (Baly et al 2007, Prud’homme et al 2009, Negroni et al 2012). Pour tenter d’avancer sur ces mécanismes, notre projet cible les interactions neurones-astrocytes au niveau du bulbe olfactif. La zone d’interactions neuronales et gliales au sein des glomérules du BO constitue un site potentiel d’intégration des régulations s’exerçant sur la perception olfactive (métaboliques, émotionnelles, cognitives…). Le rôle des astrocytes y est souligné par quelques travaux récents (Roux et al 2011, Martin et al 2012). L’expertise de NuReLice permet d’explorer les fonctions astrocytaires régulant la synapse glutamatergique (Grintal et al 2009, Potier et al 2010, Latour et al 2013). Les astrocytes sont des partenaires à part entière de la synapse (Halassa et al 2007), considérés comme des méta-régulateurs de la neurotransmission dans le système nerveux central, notamment en coordonnant des réseaux neuronaux en réponse à des stimuli hormonaux et environnementaux (Min et al 2012).