Les instruments de musique sont des structures particulièrement complexes dont l’étude fait appel à des aspects très variés aussi bien structurels que perceptifs et subjectifs. L’une des principales difficultés de ce type d’étude est de mettre en place une passerelle entre les lexiques musicaux et scientifiques et surtout de créer des équivalences entre les phénomènes entendus / décrits par les musiciens et les indicateurs habituellement utilisés dans les contextes industriels. La table d’harmonie de piano en est un exemple typique et les problèmes relevés tant bien par les facteurs que part les musiciens sont nombreux. De nos jours, les ressources numériques permettent de prendre en compte de nombreux phénomènes dans les modèles développés avec, en conséquence, un effet de « boite noire » entre les données d’entrée et de sortie. En considérant moins de phénomènes à la fois, les modèles réduits présentent alors l’avantage de pouvoir en séparer l’influence et la participation dans le rendu global. En ce sens, un modèle analytique prenant en compte une corde couplée à une table d’harmonie est développé afin de pouvoir qualifier, pour un coût calcul réduit, l’influence des paramètres structurels de la table d’harmonie sur le son rayonné.