Malgré cette volonté de contrôler les velléités des volontés, l’identité subjective irrigue peu à peu l’identité juridique. En effet, sensible aux arguments identitaires, le législateur comme les magistrats ont laissé une place, toutefois non absolue, pour que le prénom reflète la « réelle identité personnelle » de l’individu, l’identité à travers laquelle il se ressent. Le refus d’une libéralisation du prénom interroge toutefois en ce que le combat pour la fixité des éléments classiques de l’état (sexe, nom, prénom) risque de devenir un combat dépassé. En effet, le besoin social d’authentification et identification des individus ne trouvera, à terme, plus de réponse par la fixité des éléments classiques de l’état mais passera par la recherche d’autres éléments identifiants plus objectifs et immuables tel que la biologie.