En faisant bouger la frontière entre civilisation et barbarie, Salammbô acquiert une puissance critique à une époque où la notion de civilisation est déjà passée du côté des idées reçues. Les enjeux de ce roman sont à la fois épistémologiques et idéologiques. Ce roman écrit contre l’idée de civilisation, de progrès et contre la divinisation de l’humanité, fait triompher une esthétique de la violence. L’abject est alors un sublime à rebours. Tandis qu’il rédige Salammbô, Flaubert pense à la fois à Sade et à Baudelaire.