Contexte: La déficience en phosphore (P) est l'une des nombreuses contraintes environnementales qui limitent la production des légumineuses dans la région du Haouz. Ceci exige de chercher des souches de rhizobia qui pourraient, par l’association symbiotique, conférer aux plantes de haricot (Phaseolus vulgaris) une tolérance relative au déficit en P et améliorer sa production sous cette contrainte. L’objectif de ce travail c’est l’étude de l’effet de la déficience phosphatée sur les paramètres de croissance et de nodulation chez ces combinaisons symbiotiques ainsi que l’évaluation des activités phosphatases et phytases au niveau des nodules, des racines et des feuilles des plantes de haricot inoculées par des souches de rhizobia et cultivées sous nutrition phosphatée limitante. [br/] Méthodes: Dans cette optique, nous avons étudié la variation d’utilisation du phosphore chez le haricot sous des conditions semicontrôlées. Ainsi, l’étude comparative des interactions symbiotiques a été effectuée entre les génotypes de P. vulgaris: Flamingo, Paulista, 115, 147 et les souches de rhizobia : la souche locale de rhizobium gallicum et la souche de rhizobia CIAT899.[br/] Résultats: Les résultats ont montré que l’inoculation par la souche locale R. gallicum a permis une amélioration relative, par rapport à l’inoculation par la souche CIAT899, des paramètres de croissance et de nodulation chez plusieurs combinaisons testées sous déficit en P. Nous avons également mis en évidence une augmentation des activités phosphatases acides et phytases sous déficit en P, qui a été plus marquée chez les plantes inoculées par R. gallicum sous déficit en P.[br/] Conclusion: Les réactions adaptatives des symbioses rhizobia-haricot dans ces conditions de déficience en P pourraient améliorer la performance de P. vulgaris sous cette contrainte environnementale.