Au terme terme de ce travail, il apparaît que les pratiques de communication participent à la construction du lien social de trois façons différentes. Elles renforcent les logiques sociales existantes. Quand les pratiques ritualisées permettent aux groupes sociaux de se reproduire et à ses membres de s’ intégrer, les représentations chronométrées du temps facilitent, elles, la coordination des relations interindividuelles d’ une société orientée vers l’ efficacité. D’ autres pratiques de communication révèlent, parallèlement, les difficultés inhérentes à la construction de liens sociaux aussi riches mais difficiles à appréhender que le sont les liens interculturels. De telle sorte que les couvertures des livres ou des CD, contraintes par les logiques d’ efficacité sémiologique et économique, ne sont pas les meilleurs supports d’ une représentation nuancée — mais complexe — du vivre ensemble pluriculturel. Quant aux nouvelles pratiques de communication mobiles, elles mettent en lumière, accompagnent et — de manière très significative — impactent le mouvement d’ individualisation de la société. Dans une société de plus en plus mobile, le portable permet de rester en contact à distance en lien avec ses proches, de gérer “efficacement” sa vie quotidienne ou encore de s’ échapper numériquement d’ un environnement familial ou professionnel jugé pesant. Ainsi, les nouvelles pratiques de communication mobiles contribuent à la reconfiguration d’ un vivre ensemble en favorisant un maillage individualisé, diversifié et expressif des liens sociaux.