Intellectual circulations to the test of World War II (Europe and Soviet Union). Home-Introduction of workshops on 17 and 18 June 2015
Les circulations intellectuelles à l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale Espace européen et Union soviétique. Accueil-Introduction des journées d'études des 17 et 18 juin 2015
Résumé
Comité scientique : Marianne Matard-Bonucci (Université Paris 8, CRH), Marie-Cécile Bouju (Université Paris 8, CRH), Isabelle Gouarné (Curapp-ESS), Rachel Mazuy (IHTP) Journées d'étude des 17 et 18 juin 2015 Lieux : INHA et Université Paris 8. ACCUEIL/INTRODUCTION I-Historique du projet * Cette Journée a pour point de départ un constat historiographique : depuis quelques années, les recherches consacrées à une histoire transnationale des intellectuels, des arts, de la culture et des sciences au XXe siècle se sont multipliées. Elles ont permis de souligner l'ampleur des circulations européennes, transatlantiques, et même des échanges avec l'Union soviétique, qui avaient longtemps été négligés en particulier pour la période stalinienne. Toutefois, la période de la Seconde Guerre mondiale, surtout étudiée à partir des questions de la Résistance, de la collaboration ou encore des répressions, est dans l'ensemble restée en dehors de cette histoire globale (ou transnationale) des intellectuels. Elle reste bien souvent perçue comme une parenthèse, comme un moment de repli national voire local des activités intellectuelles. Certes, les circulations transatlantiques sont maintenant bien étudiées, notamment l'exil américain de nombreux intellectuels européens et l'internationalisation de la culture que ce mouvement migratoire a entraînée. En revanche, les circulations culturelles au sein de l'espace européen et avec l'Union soviétique restent relativement peu analysées dans cette perspective transnationale. Un exemple significatif : le dernier ouvrage de synthèse publié sur la question, celui dirigé par Gisèle Sapiro et publié en 2009 (La Découverte) sur « L'espace intellectuel en Europe au XIXe et XXe siècles » propose de rompre avec le « nationalisme méthodologique » qui a longtemps prévalu dans l'histoire intellectuelle et s'inscrit donc dans une approche transnationale, mais il n'aborde pas en tant que telle la Seconde Guerre mondiale, alors que des chapitres entiers sont consacrés à l'entre-deux-guerres et la période d'après 1945.
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