Face à l'évolution croissante des populations âgées dans la majorité des pays européens, des questionnements sur les origines et les moyens pour y faire face émergent. En effet, cette population âgée est sujette à des maladies chroniques, des limitations fonctionnelles et des restrictions d'activités qui nécessitent des soins et un accompagnement de longue durée. Il est donc nécessaire d'analyser les mécanismes à l'origine de la dépendance et d'identifier les déterminants qui conduisent certains individus dans des situations d'assistance, alors que d'autres réussissent à maintenir une activité sociale. Nous nous sommes demandé si le statut économique avait un impact sur la probabilité d'être à un certain niveau de dépendance et sur la vitesse de transition. Pour ce faire, nous utilisons l'enquête européenne SHARE (Survey of Health, Ageing and Retirement in Europe). Nous avons sélectionné trois variables économiques : le revenu du travail, le niveau d'éducation et la situation professionnelle. Nous constatons que les individus les plus riches, les plus éduqués et actifs sont ceux qui ont le moins de chances d'atteindre des degrés élevés de dépendance. Par ailleurs, lorsqu'ils sont à des degrés plus sévères, leurs chances de guérison sont beaucoup plus importantes que les individus moins riches, moins éduqués et inactifs. Ces derniers ont plus tendance à progresser dans le processus de dépendance. voir document : https://www.academia.edu/12910358/In%C3%A9galit%C3%A9s_socio-%C3%A9conomiques_face_au_processus_menant_%C3%A0_la_d%C3%A9pendance_analyse_europ%C3%A9enne