Une base de données sur les anciennes positions du niveau marin relatif (RSL) a été produite récemment pour la façade Manche-Atlantique française (Stephan et Goslin, 2014). En s'appuyant sur la methode des « sea-level index points » (SLIPs), les données recueillies dans une cinquantaine de publications portant essentiellement sur l'étude des séquences sédimentaires côtières ont été inventoriées et analysées an d'en extraire une information utile a la reconstitution des anciens RSL. Sur un total de 451 enregistrements, 264 SLIPs ont été produits et couvrent les 11 000 dernières années. Ce travail a permis de mettre en évidence les grandes tendances régionales dans la remontée du niveau de la mer au cours de l'Holocène. Dans le même temps, de fortes incertitudes dans le positionnement des RSL ont été soulignées et rendent actuellement impossible la mise au point de modèles d'ajustement glacio-hydro-isostatique ables pour la zone d'étude. Or, ces modèles sont essentiels pour déterminer l'ampleur des mouvements crustaux passes et à venir, et pour affiner les scenarios prédictifs d'élévation du niveau marin. Pourtant, l'utilisation des foraminifères benthiques dans le cadre de fonction de transfert permettrait de réduire considérablement les erreurs de positionnement des anciens RSL, en particulier dans les séquences sédimentaires de marais maritimes. Ce poster fait le point sur la question en présentant la méthodologie à partir de cas concrets développés sur les côtes de Bretagne occidentale. Il cherche a convaincre la communauté scientifique française de l'intérêt de mettre en pratique cette approche méthodologique an d'améliorer les reconstitutions et de proposer des données ables permettant d'affiner les modèles géophysiques.