L'auteur repère tout d'abord les chemins tantôt séparés, tant réunis, des architectes et des socio‐anthropologues, qui, depuis le début du XXe siècle, en s'intéressant à la diversité des milieux humains et non plus seulement à la dimension universelle de l'homme, ont ouvert la voie à une architecture plus attentive aux cultures et à ses empreintes sur l'habiter. Un moment crucial de ce débat se situe, en architecture, dans les années 1970 lorsque l'architecture moderne est interpelée dans ses propres rangs par une opposition faisant explicitement référence aux apports de l'anthropologie. A la lumière des expériences de formation et des essais d'application dans le projet des apports de la socio‐anthropologie, l'auteur montre que, bien plus qu'une instrumentalisation de la socio‐anthropologie, c'est une large et forte ouverture à ses interprétations des lieux habités dont a besoin l'architecture pour penser ses propres artefacts.