La variabilité interannuelle des précipitations issues de dix modèles climatiques régionaux du projet CORDEXAfrica a été analysée sur la région d’Afrique australe située au sud de 20°S et au cours de la période 1990-2007. Nous avons tout d’abord diagnostiqué que la majorité des modèles sous-estime légèrement la variance relative des cumuls annuels, comparativement aux observations, mais reproduit correctement la distribution spatiale avec une variabilité relative plus forte sur les régions les plus sèches. À propos des tendances sur la période, même s’il existe une certaine hétérogénéité intermodèles, la plupart des MCR présentent, comme les observations, des coefficients positifs (négatifs) de plus forte magnitude sur le secteur à pluies d’été (hiver). Ainsi, la moyenne d’ensemble présente des tendances clairement structurées dans l’espace avec des conditions qui tendent à être plus humides dans le domaine tropical et subtropical à pluies d’été et plus sèches dans le domaine subtropical à pluies d’hiver. Enfin, le signal de l’ENSO est en moyenne correctement modélisé avec une augmentation des précipitations estivales sur la quasi-totalité du secteur lors des phases La Niña et inversement, avec des cumuls plus importants en début d’hiver sur la région sud-ouest, lors des phases El Niño.