Cette communication se propose d'apporter une meilleure compréhension des degrés de la vulnérabilité des outre-mers français face aux maladies (ré)-émergentes infectieuses. En effet, en dépit de leur niveau de développement humain élevé, ils restent définitivement au cœur de zones géographiques économiquement et sanitairement sensibles. Leur développement demeure fragile et incertain et le niveau de vulnérabilité de ces populations face à ces maladies reste fort. Les exemples des arboviroses (dengue, chikungunya et zika) sont autant de révélateurs de la fragilité des systèmes sanitaires ultra-marins. Nous apporterons également, dans une perspective synchronique, des éléments de comparaison sur la transition épidémiologique et sanitaire dans les petits États insulaires dans le monde.A la suite, l'exemple de l'étude socio-spatiale de la dengue en Nouvelle-Calédonie permettra une meilleure compréhension des degrés de vulnérabilité de la Nouvelle-Calédonie face aux arboviroses. A partir de l'étude d'une série de données épidémiologiques de près de 3 000 cas géoréférencés sur Nouméa portant sur l'épidémie de dengue qui a sévit entre septembre 2008 et août 2009, nous rendrons compte des premiers résultats d'une enquête (n=380) socio-spatiale sur 6 quartiers de Nouméa. Trois clusters ont été identifiés comme foyers présentant une forte incidence de cas et trois autres foyers contigus comme foyers témoins avec une faible incidence.