L'étude de l'ingestion de particules solides au sein d'un contact lubrifié, tel celui rencontré dans un roulement à billes, intéresse les chercheurs depuis plus de trente ans et a permis de mettre en évidence tant les phénomènes menant au passage d'une particule dans le contact que les phénomènes de plastification des particules et la dégradation des surfaces. La démocratisation de l'utilisation des roulements hybrides pose de nouveaux défis. En effet, il s'agit aujourd'hui de montrer que ces roulements à contacts céramique (Si3N4) / acier possèdent non seulement de bonnes propriétés intrinsèques (densité plus faible, dureté plus importante, dilatation thermique plus faible, bonne isolation électrique [1] et [2]), mais aussi une durée de vie plus importante que celle obtenue jusqu'à présent avec les roulements tout acier. L'étude de l'ingestion de particules dans un contact hybride se doit d'être comparée aux études effectuées pour un contact tout acier, qui reste la référence à ce jour pour les modèles de prédiction de durée de vie par exemple. Les travaux effectués par [3] et [4] dans un contact acier/acier révèlent que les particules sont ingérées dans un contact de quelques micromètres d'épaisseur. Ces études ont été approfondies par [5], [6] et [7], qui mettent en évidence l'influence de différents paramètres tels que la nature, la forme et la taille des particules d'une part et les conditions de fonctionnement (charge, vitesse d'entrainement, glissement) d'autre part. Notre étude s'est jusqu'à présent organisée selon deux axes. Dans le premier axe il a été question de préciser quelles différences présente un contact hybride par rapport à un contact acier-acier. Puis dans le second axe une méthode numérique a permis d'appréhender les mécanismes mis en jeu dans l'ingestion d'une particule, tant par l'analyse du comportement des particules dans l'écoulement fluide dans la zone d'entrée que par l'étude de ses interactions avec les milieux qui l'entourent, parois et fluide