Dans quelle mesure les arbres de classification peuvent-ils se révéler utiles lors de la construction, de la mise à jour et de l'utilisation de taxonomies de verbes ? Ils sont censés rendre la définition des classes plus précise. Ils sont encore peu utilisés en pratique : leur mise au point et leur manipulation met en jeu de la logique formelle et du raisonnement booléen, deux activités habituellement peu présentes dans l'héritage culturel et la pratique des spécialistes de sciences humaines. Toutefois, une meilleure organisation de l'interdisciplinarité dans la recherche linguistique pourrait vaincre cette résistance. Nous illustrons le problème par l'exemple de l'arbre de classification du lexique-grammaire des verbes français, qui nous a amené à réviser cette classification. Nous apportons une solution à une contradiction interne qui touchait huit classes : avec certains verbes locatifs, une complétive peut occuper l'argument thème. Nous rendons la formalisation de cette propriété cohérente avec les définitions des classes.