Cette étude présente le rôle cognitif de la parole humaine dans le cadre de la théorie de l'enaction de Varela et Maturana. On montre comment la parole dans sa dimension dynamique et incarnée permet au sujet de réaliser, pour lui-même ou dans l'interaction verbale, la synthèse d'actes de conceptualisation conformes à des normes collectives de structuration. Cette approche nécessite que l'on renonce à une approche encodagiste (où les formes langagières reflètent le"réel" ou sa schématisation) au profit d'une approche enactive (pour laquelle la structure du sens est déterminée par celle des formes interactives qui le produisent).