L'évolution du concept de stress s'est accompagnée d'une évolution des outils d'évaluation du stress. Dans une analyse critique, Guillet et Hermand (2006) mettent en évidence des problèmes méthodologiques et de validités des instruments d'évaluation du stress. Ces auteurs avancent qu'un certain nombre d'instrument ont pour seule utilité de lister et de pondérer des événements. La plupart des outils d'évaluation attribuent des poids aux événements pour les hiérarchiser ou les classer sans s'interroger sur le fonctionnement cognitif. Par exemple, un certain nombre d'instruments ne prennent pas en compte la désirabilité des événements. Ceci revient à considérer que le niveau de stress dépend de la quantité des événements mais pas de leur importance ou de leur désirabilité. Dans ces conditions, le fonctionnement cognitif pourrait correspondre à un modèle additif : la quantité de stress dépend de la quantité d'événement. Guillet, Hermand et Py (2003) proposent des alternatives à cette conception strictement additive pour rendre compte du fonctionnement cognitif des individus. Ces travaux font référence à des modélisations complexes. Ce chapitre propose une analyse critique des échelles d'évaluation du stress et présente une contribution à la description du fonctionnement cognitif (Guillet, Hermand, & Py, 2003). Cette contributions permet d'envisager l'étude du stress et son évaluation sous un angle différent.