Trop de transparence tue la transparence
Résumé
Chaque crise financière est accompagnée de son cortège de plaignants qui réclament toujours plus d'information, de transparence et de contrôle. En 1987, les accusés étaient les gérants de portefeuilles et les programmes informatiques. Les années 90 et 2000 ont vu successivement les crises être portées au débit des nations (Russie, Thaïlande, Argentine...), des dirigeants de start-up aux projets flous et obscurs, des administrateurs et des auditeurs (Enron et Worldcom), des normalisateurs comptables et des ingénieurs financiers (crise des subprimes). A chaque fois, les firmes sont incitées ou obligées à communiquer de plus en plus souvent, d'offrir plus de détails dans des rapports de plus en plus longs. A chaque nouvelle sortie de crise, le flot d'information en provenance des firmes et à destination des investisseurs, déposants, régulateurs s'accroît significativement.