D'Alembert refait le MONDE (Phys.): parcours dans les mathématiques mixtes.
Résumé
The status of ‘physico-mathematical' sciences has always presented a problem when one compares both the Encyclopédie prospectus to Diderot's ‘Système figuré' and the latter to D'Alembert's Preliminary discourse. This article sets each of them against the atlas of subject indicators and the network of cross-references, starting from the problematic definitions of cosmology, cosmography and celestial history. It demonstrates that the unresolved and unresolvable contradictions in the ‘Système figuré'are made clearer by the construction of a ‘viewpoint' in the sense in which D'Alembert uses it in the Preliminary Discourse. Although he admits the existence of different viewpoints, he prefers his own, based on the ‘admirable theory of gravity'. To this end he cleverly uses the materials from Chambers's Cyclopcedia and juggles with the subject indicators.
Que ce soit en comparant le Prospectus de Diderot au Système figuré, ou le Système figuré au Discours préliminaire de D'Alembert, le statut des sciences « physicomathématiques » a toujours posé question. Je me propose ici de confronter chacun d'eux à l'atlas des désignants et au réseau des renvois, à partir de la définition problématique de la cosmologie, de la cosmographie et de l'histoire céleste. Nous verrons que des contradictions non résolues et non résolubles du Système figuré sont rendues plus intelligibles par la construction d'un « point de vue », au sens que lui donne D'Alembert dans le Discours préliminaire. Tout en admettant l'existence de différents points de vue, l'encyclopédiste et néanmoins géomètre-astronome privilégie le sien, dont le socle est constitué par « l'admirable théorie de la gravitation ». Pour cela, l'éditeur de l'Encyclopédie utilise finement le matériau de la Cyclopcedia de Chambers et jongle avec les désignants.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)