Le choix d’une vingtaine de fabliaux des XIIIe et XIVe siècles a été dicté par le fait que ces courts récits en vers présentent avec un certain naturel les réalités de la vie quotidienne. Certes, on ne peut oublier qu’ils sont marqués au coin de la caricature et de la dérision : écrits par des clercs pour l’aristocratie et la haute bourgeoisie, ils donnent souvent une image déformée et critique, stéréotypée, de certaines catégories de la société médiévale. Mais à les étudier de près, on y relève aussi des constantes linguistiques qu’il est intéressant d’analyser.