Nous nous sommes intéressés à l'Égypte à Rome non seulement sous la forme de ses monuments, importés comme les obélisques (dont la taille et le transport sont étudiés par Jean-Claude Golvin) ou construits dans la Ville comme le temple du Champ de Mars à Isis et Sérapis (cf. l'article de Stefano Francocci), la Pyramide de Cestius (et sa fortune iconographique étudiée par Bernard Beck), mais aussi de ses cultes à travers la littérature chez Apulée (relu par René Martin), et l'archéologie : reliefs (découverts par Giuseppina Capriotti Vittozzi, ou réinterprétés par Christophe Vendries), statues (identifiées par Marie-Cécile Bruwier), monnaies (cataloguées par Laurent Bricault), ainsi que de son imaginaire dans l'iconographie des mosaïques nilotiques (décryptées par Ismérie Boissel et Jean Trinquier), dans sa perception politico-religieuse (les prodiges par Annie Vigourt), anthropologique (le mariage incestueux par Philippe Moreau) ou mythique (la légende du phénix par Françoise Lecocq), dans ses échanges économiques (blé ou sable, par Jean-Paul Thuillier), dans son héritage scientifique, via Alexandrie, en matière d'astronomie (Béatrice Bakhouche), de chronographie (Didier Marcotte) ou d'hydraulique (Philippe Fleury). Cet héritage de l'Égypte à Rome connaîtra une importante postérité à partir de la Renaissance, chez les humanistes, F. Beroaldo l'Ancien (Silvia Fabrizio-Costa) ou Athanasius Kircher (Giunia Totaro) et dans le monde de l'art avec des mouvements comme l'alexandrinisme (Emilie Beck-Saiello).