A suburb-city urbanity : Ethnographic study of the urban experience : The case of Saint Etienne
L'urbanité d'une ville-faubourg : Etude ethnographique de l'expérience urbaine : L'exemple de Saint-Etienne : 2 Tomes
Résumé
Situated between a sociology of interactions and of the urban atmospheres, the thesis examine urbanity through an investigation conducted in the public spaces of Saint-Etienne. Based on personal observations, the first part captures the urban experience in the intrigues of accessibility and continuity, in different registers (interactional, aesthetic, historical). Thus, the coordination of commitments and the co-production of an ease are what it really count in the co-presence situations. The second part shows that forms of snags and non-cooperation appear regularly. Issues such as vehicular cooperation, the conduct of attention and gaze, and the maintenance of face are examined. An urbanity in tension emerges, particularly in its links to the margins and to poverty. The third part examines the experience of walkers, and gives an account of the recurrent troubles and discomforts caused by some urban planning. These are re-understood from the perspective of an urban and political history, more concerned with industrial production than with public amenity. The form of a suburb-city appears, concentrating its qualities of living in the suburbs and on the edge of the city. Finally, the thesis shows that the achievements of the urban experience depend on ordinary civil skills, on concern for common situations, on micro ecological continuities of the surroundings, and on the aesthetic and historical intrigues inscribed in the places. Urbanity appears as a set of links to people and places, historically constructed and ordinarily experienced.
Au croisement d’une sociologie des interactions et des ambiances urbaines, la thèse interroge l’urbanité par une enquête menée dans les espaces publics de Saint-Etienne. Basée sur des observations personnelles, la première partie saisit l’expérience urbaine en intrigues de l’accessibilité et de la continuité, sur différents registres (interactionnel, esthétique, historique). La coordination des engagements et la coproduction d’une aisance, sont ainsi les éléments qui comptent et qui donnent à comprendre les situations de coprésence. La deuxième partie montre que des formes d’accrocs et de non coopération apparaissent régulièrement. Des enjeux comme la coopération véhiculaire, la conduite de l’attention et du regard et le maintien de la face sont examinés. Une urbanité en tension apparaît, notamment dans ses liens aux marges et à la pauvreté. La troisième partie examine l’expérience de marcheurs, et rend compte de troubles et d’inconforts récurrents occasionnés par les aménagements spatiaux. Ceux-ci sont ressaisis dans la perspective d’une histoire urbanistique et politique, plus soucieuse de production que d’aménité publique. La forme d’une ville-faubourg apparaît, concentrant ses qualités d’habiter dans les faubourgs et en bord de ville. Finalement, la thèse montre que les accomplissements de l’expérience urbaine dépendent de compétences civiles ordinaires, du souci des situations en commun, des continuités micro écologiques de l’entourage, et des intrigues esthétiques et historiques inscrites dans les lieux. L’urbanité y apparaît comme un ensemble de liens aux personnes et aux lieux, historiquement construit et ordinairement expérimenté.
| Origine | Version validée par le jury (STAR) |
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