Contributions post-keynésiennes et institutionnalistes à l'analyse de l'inflation et de l'hyperinflation - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Hdr Année : 2022

Post-keynesian and institutionalist analyses of inflation and hyperinflation

Contributions post-keynésiennes et institutionnalistes à l'analyse de l'inflation et de l'hyperinflation

Résumé

Ce mémoire d’HDR est une synthèse de travaux réalisés sur la période 2010-2021. Mobilisant les théories post-keynésienne et structuraliste, il est ouvert à différents institutionnalismes. On propose une typologie de régimes inflationnistes ainsi qu’une définition de l’hyperinflation (chapitre 1). Trois régimes inflationnistes sont distingués. On identifie d’abord le régime de basse inflation dont le moteur est le conflit de répartition, conflit opposant les capitalistes aux travailleurs sur le partage de la valeur ajoutée. Ensuite on repère le régime d’inflation modérée, dans lequel l’indexation des salaires sur les prix s’ajoute au conflit de répartition pour expliquer le taux de croissance des prix. Enfin, on caractérise le régime de haute inflation par la nette accélération de la fréquence d’ajustements des salaires en réponse à l’inflation. Cet accroissement de la fréquence de l’indexation requiert un indexateur publié quotidiennement ; c’est souvent le taux de change. L’hyperinflation peut survenir depuis un régime de haute inflation : elle s’explique par les comportements autoréalisateurs sur le taux de change et le rejet de la monnaie domestique au profit d’une devise. La typologie est ensuite éprouvée à travers trois études de cas : la trajectoire argentine (1970-1989) analysée dans le chapitre 2 apparaît comme typique, l’économie évoluant d’un régime à l’autre depuis le régime d’inflation basse jusqu’à l’hyperinflation. La trajectoire israélienne (1945-1985) étudiée dans le chapitre 3 est similaire, à ceci près que l’affaiblissement de la contrainte financière externe permet d’éviter l’hyperinflation. L’étude de la dynamique inflationniste bulgare dans le chapitre 4 dévoile une trajectoire originale par rapport aux deux premiers cas car l’inflation n’est pas initialement suscitée par le conflit de répartition mais par le choc de la transition post-socialiste. On confirme la pertinence de l’analyse d’une dynamique inflationniste via l’étude du conflit de répartition et la grille de lecture post-keynésienne, offrant une grille de lecture mobilisable pour comprendre toutes les dynamiques de prix, y compris celles actuellement observées, et afin d’entrevoir leurs conséquences.
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Citer

Jonathan Marie. Contributions post-keynésiennes et institutionnalistes à l'analyse de l'inflation et de l'hyperinflation. Économie et finance quantitative [q-fin]. Université Sorbonne Paris Nord, 2022. ⟨tel-04036383⟩
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