Cette thèse s’inscrit dans le cadre d’une convention Cifre. La recherche s’est donc déployée à partir de l’activité d’une association missionnée, dans le cadre des politiques publiques de soutien à la parentalité, pour animer un réseau parentalité départemental. Le projet de recherche (du doctorant) et le projet de développement (de la structure) sont articulés au sein d’une commande co-construite. Cette dernière consiste à expérimenter de nouvelles modalités de coopération et de co-élaboration des savoirs, en associant toutes les catégories d’acteurs (parents, professionnels et élus) au sein d’un collectif pluri-acteurs, pour construire le problème public à partir de l’expertise d’usage des premiers concernés. La recherche a donc plusieurs centres de gravité : premièrement, elle constitue le dispositif Cifre comme objet de recherche en analysant son référentiel et ce qu’il produit comme relation entre le doctorant et l’association ; deuxièmement, elle décrypte les politiques publiques de parentalité à partir de la question de la place des parents, en repérant les tensions et les paradoxes qui peuvent expliquer pourquoi ils sont absents des dispositifs opérationnels alors que le discours prône leur participation ; troisièmement, elle analyse les modalités de l’expérimentation en utilisant les Forums Hybrides et la sociologie de la traduction comme cadre d'analyse des procédures dialogiques mises en place au sein du collectif pluri-acteurs ; quatrièmement, la thèse opère, tout au long de sa construction, un retour réflexif sur l’expérience du chercheur dans le cadre spécifique de la Cifre, pour tenter de caractériser une épistémologie de la recherche-action.