Funerary Practices in Northeast Arabia : the Necropolis of Thaj from the Iron Age to the Late Antiquity
Pratiques funéraires en Arabie du Nord-Est : la nécropole de Thaj de l'âge du Fer à l'Antiquité tardive
Résumé
Ancient northeast Arabia underwent a phase of settlement expansion, as the region became a commercial crossroads between South Arabia, the Indian Ocean, Mesopotamia and the Mediterranean world. This "renaissance" is reflected in the emergence of vast tumulus necropolises that are part of a burial tradition dating back to the 3rd millennium BC. The most important of the sites founded at this time is Thaj. It is located in the present-day Eastern Province of Saudi Arabia. Explored within the framework of a Franco-Saudi archaeological mission, it consists of a fortified city of 40 ha, suburbs and a vast necropolis composed of more than 1000 funerary monuments, the archaeological and anthropological study of which is the focus of this doctoral thesis. The objectives of this research are to characterise the funerary practices and to fully understand the long occupation of this necropolis, from the first half of the 1st millennium BC to the 4th century AD.
In order to answer these questions, the study was carried out according to three main research areas by applying a multidisciplinary approach. Firstly, through surveys, the spatial analysis of the necropolis allowed us to understand its organisation, its limits and its chronology. Secondly, archaeological excavations were carried out to establish a typology of the burial mounds and to reconstruct the rituals associated with the burial of the deceased. Finally, the osteological study of the skeletal remains was conducted to characterise the modalities of recruitment of the deceased within the necropolis.
Based on the funerary data presented in this thesis, it is now possible to identify the first milestones in the evolution of funerary practices at Thaj and, more broadly, in northeast Arabia.
Durant l’Antiquité, l’Arabie du Nord-Est connaît une phase d’expansion du peuplement, alors que la région devient un carrefour commercial entre l’Arabie du Sud, l’océan Indien, la Mésopotamie et le monde méditerranéen. Cette « renaissance » se traduit notamment par l’apparition de vastes nécropoles tumulaires qui s’inscrivent dans une tradition funéraire remontant au IIIe millénaire av. n. è. Le plus important des sites fondés à cette époque est Thaj. Il se trouve dans l’actuelle Province Orientale de l’Arabie Saoudite. Exploré dans le cadre d’une mission archéologique franco-saoudienne, il se compose d’une ville fortifiée de 40 ha, de faubourgs et d’une vaste nécropole composée de plus de 1000 monuments funéraires dont l’étude archéologique et anthropologique constitue le centre de cette thèse doctorale. Les objectifs de cette recherche sont de caractériser les pratiques funéraires et appréhender en totalité la longue occupation de cette nécropole, de la première moitié du Ier millénaire av. n. è. au IVe siècle de n. è.
Pour répondre à ces problématiques, l’étude a été menée selon trois grands thèmes de recherche en appliquant une approche pluridisciplinaire. Premièrement, grâce aux prospections, l’analyse spatiale de la nécropole a permis de comprendre son organisation, ses limites et sa chronologie. Deuxièmement, des fouilles archéologiques ont été menées pour établir une typologie des tumulus et restituer les gestes associés à l’inhumation des défunts. Enfin, l’étude ostéologique des restes squelettiques a été conduite pour caractériser les modalités de recrutement des défunts au sein de la nécropole.
À partir des données funéraires présentées dans cette thèse, il est aujourd’hui possible de dresser les premiers jalons de l’évolution des pratiques funéraires de Thaj et plus largement en Arabie du Nord- Est.