Cette thèse s'appuie sur le constat de l'émergence d'une concurrence entre collectivités locales pour l'attraction d'entreprises nouvelles, donnant lieu à une analyse de l'offre de sites. Les premiers outils testés explorent la théorie des biens publics locaux et plus précisément la notion d'offre de sites par les collectivités locales au travers de celle de l'offre de biens de clubs. Dans ce cas, on identifie un offreur et un demandeur dans un cadre d'allocation optimale des ressources. Puis on progresse vers la complexification de la nature de l'offreur. Celui-ci devient multiple puisqu'il recouvre non seulement la collectivité locale mais aussi les ménages et les entreprises. Dans un second temps, c'est la nature même de l'offre qui évolue puisque l'on passe d'une allocation à une production de ressources. Ceci nous amène à développer l'idée d'organisation territoriale autour des notions de gouvernance locale, de spécificité d'actifs et d'ancrage territorial des entreprises, en montrant que la formation de l'offre de sites est adaptative, évolutive, et concerne en boucle les entreprises elles-mêmes (ici la demande participe à l'élaboration de l'offre). Une telle analyse replace en perspective, dans les conditions actuelles de la concurrence, le rôle des stratégies publiques régionales (régime des aides à l'implantation) avec une comparaison de deux régions : Nord-Pas de Calais et Rhône-Alpes.