Cette thèse a pour ambition d’analyser les modalités de sélection, de manipulation et de rejet du mobilier métallique et de l’instrumentum dans les sanctuaires protohistoriques et antiques du Centre-Est de la Gaule. L’objectif est de caractériser les pratiques rituelles et, in fine, de percevoir plus finement les facteurs socio-culturels à l’œuvre dans leur évolution entre la fin de l’âge du Fer et à l’époque romaine. L’étude porte plus particulièrement sur un site majeur exploré récemment,Mirebeau-sur-Bèze (Côte-d’Or), qui fournit des ensembles de mobilier et des données contextuelles de qualité. Elle procède d’une archéologie des sanctuaires renouvelée, utilisant des méthodes d’analyses statistiques et spatiales intra-sites, mises à l’épreuve sur d’autres catégories de sites avec succès. Par le biais d’un corpus de comparaison d’une soixantaine de sanctuaires, principalement répartis entre la Bourgogne, la Franche-Comté et la Champagne méridionale, elle tente également de dégager des spécificités locales et des particularismes au sein de ces lieux de cultes très variés en éprouvant le matériel d’un point de vue typologique, chronologique, qualitatif, quantitatif et sociologique. Il s'agit ainsi d’identifier les phénomènes évolutifs d'une période marquée par des phases communes de rupture et de continuité, dont les lieux de culte donnent une remarquable illustration.