Le développement des technologies numériques bouscule de nombreux métiers de l’artisanat, ce qui bouleverse les traditions et questionne la formation à ces métiers. Cette recherche étudie la place du numérique dans la formation professionnelle du métier d’ébéniste compte tenu des évolutions sociétales actuelles provoquées par le développement du numérique et les diverses implications que cela peut avoir sur la transmission du métier. Le métier d’ébéniste est à la « croisée des chemins » entre les pratiques traditionnelles encore bien ancrées et les technologies numériques qui ne cessent d’évoluer. Quels savoirs et savoir-faire s’agit-il d’enseigner ? La thèse prend pour cadre de référence l’analyse didactique et praxéologique et s’appuie sur la notion d’échelle des niveaux de codétermination didactique afin d’étudier les conditions et contraintes qui pèsent sur la diffusion des connaissances du métier d’ébéniste. Plusieurs outils théoriques en didactique conduisent à l’analyse de cette problématique pour appréhender le phénomène dans une approche curriculaire sur les contenus enseignés et les manières de les enseigner. L’objectif de la recherche est de repérer le savoir de référence des collectifs professionnels qui décident et conçoivent le curriculum (transposition didactique externe) et comment il est ensuite enseigné (transposition didactique interne). Une enquête par entretiens et par questionnaire met en lumière la complexité des activités professionnelles des métiers de l’artisanat intégrant les évolutions récentes des technologies numériques fortement génératrices de problèmes transpositifs.