Errare humanum est. Perseverare diabolicum. Le juge, même lorsque ses décisions sont définitives, est susceptible de commettre des erreurs. Il en va de même du Conseil constitutionnel, dont les décisions peuvent être entachées d’erreurs matérielles. S’il s’est initialement prononcé sur ces questions de rectification dans le contentieux électoral, cette contribution souhaite s’arrêter sur un aspect plus récent et moins mis en lumière : celui de la rectification d’erreur matérielle dans ses décisions comme juge de la constitutionnalité des lois. L’étude révèle ainsi que le Conseil fait un usage modéré du droit qui lui est ouvert par le cadre des énoncés normatifs.