Le champ politique français, sur la question du racisme, est fortement désorienté. Les frontières, que l’on croyait solides, entre une certaine gauche, une certaine droite et l’extrême droite, se révèlent de plus en plus poreuses. Lors de la dernière campagne présidentielle, des hommes et femmes politiques ont pu donner crédit à la théorie complotiste et criminogène du « grand remplacement ». Ce dossier tente d’apporter des éclairages, d’un point de vue transdisciplinaire, à partir de contributions qui se veulent complémentaires, contextualisées et empiriquement étayées, en croisant les regards d’observateurs mais aussi d’acteurs, engagés dans le tissu associatif antiraciste, les premiers pouvant également être engagés sur le terrain du militantisme tout en demeurant critiques, ouverts au débat et disposés à faire preuve de réflexivité.