Geography theses at the CNU: disciplinary structuring and academic hierarchies
Les thèses de géographie au CNU : structurations disciplinaires et hiérarchies universitaires
Résumé
In France, the Comité national des universités (CNU) plays a key role in university recruitments. Indeed, after having completed his/her thesis, one must be qualified by this national body to be candidate for an assistant professor position. Some of this information contained in the application forms finally qualified were not systematically analysed. So they can be considered as new. Thus they can be analysed to report on the French university and urban geography of these particular theses. This information can be studied to highlight “new” research themes covered. The analysis of such information thus broaden the geography of science in France. Outings are conducted here based on the qualified files in the 23rd section of the CNU, entitled “Physical, Human, Economic and Regional Geography”, from 2016 to 2019. They highlight that the majority of qualified theses were completed in a university. They also highlight the very high concentration of qualified theses in the Paris agglomeration. Beyond they show cities, with a very high number of theses qualified by supervisor and specific research themes, such as Brest in Brittany. These first results raise plenty of questions about the inertia of the geography of qualified theses. They also raise plenty of questions about the stability of research topics and the potential for doctoral supervision.
La majorité des candidatures à un poste de maître de conférences dans un établissement d’enseignement supérieur français suppose que la personne a certes soutenu une thèse de doctorat mais surtout a été qualifiée par une section du Comité National des Universités (CNU). Certaines informations des dossiers de candidatures qualifiés constituent un matériau inédit pour rendre compte de la géographie universitaire et urbaine de ces thèses et des thématiques traitées. L’analyse de telles informations vient ainsi enrichir la géographie de la science en France. Des explorations sont menées ici à partir des dossiers qualifiés en 23e section du CNU, intitulée « Géographie physique, humaine, économique et régionale », au cours de la mandature 2016-2019. Elles permettent de souligner que l’écrasante majorité des thèses qualifiées ont été soutenues dans une université et qu’au-delà de la très forte concentration de thèses dans l’agglomération parisienne, des villes occupent des positions remarquables, par un nombre très élevé de thèses qualifiées par encadrant et des thématiques de recherche spécifiques. Ces premiers résultats posent de nombreuses questions sur l’inertie de la géographie des thèses qualifiées, ce qu’elles révèlent des thématiques de recherche et des champs à l’intérieur de la discipline. Ils invitent également à s’interroger sur la stabilité des potentiels d’encadrement doctoral.