ASEAN and the European Union face the challenge of the New Silk Roads: division or coherence?
L'ASEAN et l'Union Européenne face au défi des nouvelles routes de la soie: division ou cohérence ?
Résumé
This book chapter analyses the Belt and Road Initiative in Southeast Asia and Europe. It shows the attractiveness of the Chinese initiative for the host countries but also the political and economic challenges it involves: the sudden massive presence of Chinese companies, the new financial dependence on Chinese loans that will have to be paid back, and the political ties it establishes with China's diplomacy. This may destabilise both ASEAN and the EU, which are ill-prepared to defend a common attitude vis-à-vis China. Confronted with the creation of the "Cooperation between China and Central and Eastern European Countries" (China-CEE, China-CEEC) initiated in 2012, the EU struggled to maintain its unity like ASEAN before in the South China Sea conflict. The EU policy in Southeast Asia and towards ASEAN lacks ambition and means and is a poor alternative to China's BRI. We conclude that the EU must change its policy towards ASEAN and propose more than new free trade agreements
La stratégie chinoise des "nouvelles routes de la soie" (NRS) L'initiative des nouvelles routes de la soie 1 a été annoncée en septembre 2013 par le Président Xi Jinping au Kazakhstan, pour ce qui concerne les routes terrestres, et en octobre en Indonésie pour ce qui concerne les routes maritimes. Lors de son 19 ème congrès en 2017, le Parti communiste chinois l'a incluse dans sa charte constitutive en même temps que la « pensée » de Xi Jinping, pour en souligner l'importance pour la diplomatie chinoise pour ce 21 ème siècle. C'est un projet très ambitieux visant à renforcer les infrastructures de transport, d'énergie et de communication entre la Chine et 65 pays d'Asie, d'Afrique et d'Europe. Cette stratégie de long terme vise plusieurs objectifs. Premièrement, maintenir la prospérité de l'économie chinoise qui est entrée dans une phase durable de croissance plus modérée et dont les avantages compétitifs se modifient. L'avantage du faible coût salarial s'est érodé et pour garantir leurs débouchés extérieurs, les entreprises chinoises produisent de plus en plus à l'étranger. Deuxièmement, la Chine cherche à garantir la sécurité de ses importations, notamment en énergie et en matières premières, qui dépendent de manière excessive du détroit de Malacca, situé au coeur de l'Asie du sud-est. Troisièmement, la Chine poursuit des objectifs diplomatiques et géostratégiques. Comme d'autres grandes puissances par le passé, elle veut d'abord assurer sa prédominance dans sa région d'origine, l'Asie, à commencer par la mer de Chine du sud. Cela fait de l'Asie du sud-est, et de sa représentation politique, l'ASEAN, un enjeu déterminant. Cette volonté d'hégémonie implique que la Chine soit une puissance militaire de premier plan ce qui suppose des capacités de transport terrestre, maritime et aérien. En réalisant des investissements massifs dans les infrastructures, la Chine peut espérer atteindre l'ensemble de ces objectifs. La zone géographique concernée regroupe 75% du Produit Intérieur Brut du monde, 70% de la population mondiale et 75% des réserves connues en énergie 2 .
| Origine | Fichiers produits par l'(les) auteur(s) |
|---|