Diffusion des logiques partenariales, mise en place d’indicateurs de performance, développement de polices régionales ou au contraire nationalisation des polices : les recompositions des systèmes policiers européens restent peu analysées de façon comparée. A partir des trajectoires de réformes de trois pays (un de tradition napoléonienne, France ; et deux de pluralisme modéré, Angleterre et pays de Galles, Pays-Bas), cet article propose d’identifier les tendances dominantes, en explorant les variations dans deux dimensions (centralisation ou décentralisation ; intégration ou fragmentation). L’article met notamment en évidence les logiques contrariées de centralisation associées à la mise en œuvre des réformes néo-managériales, ainsi que les différentes formes de politisation liées aux questions de police et délinquance.