L’épidémie de coronavirus qui s’est répandue dans le monde à partir de la toute fin de l’année 2019 a été sans précédent par les effets sociaux et politiques qu’elle a générés. Apparu en Chine, le virus a circulé selon des séquences de temps décalées. L’Europe a été contaminée, puis les États-Unis. La Russie, l’Inde, l’Amérique latine ou l’Afrique ont été touchés dans un troisième temps. Les États-Unis ont, pendant une grande partie de cette crise sanitaire, été présentés dans les médias comme le premier foyer épidémique mondial. Le nombre de morts (décomptés) figurait, il est vrai, parmi les plus élevés. D’où la question posée par nombre de commentateurs : pourquoi ce pays appartenant au monde « développé » n’a-t-il pu mieux se protéger contre une telle catastrophe sanitaire ? Était-ce imputable à la figure si controversée du président Donald Trump ? Était-ce dû à un système de santé souvent décrié ? Cette contribution propose de remettre ces débats en perspective en se penchant sur les formes de politisation dont ce système de santé a récemment fait l’objet.