Ce chapitre intitulé « Entre radicalité et apolitisme » s’intéresse à deux composantes importantes de l’altermondialisme, celles de l’extrême gauche révolutionnaire et du militantisme catholique, qui témoignent de rapports différenciés, et dans une large mesure opposés, à l’égard du « politique ». La confrontation entre ces deux modes contrastés d’engagement dans l’altermondialisme permet d’appréhender le sens et l’étendue de la dimension « politique » du mouvement, mais aussi, s’agissant de deux courants majeurs de la contestation anticapitaliste et tiers-mondiste des années 1960-1970, d’étudier comment l’altermondialisme a pu représenter pour chacun d’eux une opportunité de réinvestissements militants, et de mesurer combien la nouvelle configuration induite par la mondialisation et sa contestation est porteuse d’effets en retour sur leur identité et leurs activités.