La notion d'interstructuration du sujet et des institutions
Abstract
Poser le problème de l'interstructuration du sujet et des institutions, c'est en fait s'interroger sur la validité du découpage des sciences humaines en sciences de l'individuel - biologie, psychologie, psychanalyse - et en sciences de la société histoire, économie, sociologie -, comme sur la signification de la psychologie sociale. Au delà des justifications méthodologiques qu'on peut avancer en faveur de cette partition, on peut se demander si elle n'est pas le résultat de l'intervention d'idéologies diverses, s'il ne faudrait pas, à l'instar de Talcott Parsons ou de Lévi-Strauss, chercher dans l'histoire et les conflits de la société occidentale les origines de ce découpage. Toutes les sociétés, toutes les civilisations posent le problème de l'individu social et de sa dépendance à l'égard de la nature et des puissances surnaturelles, en relation avec les problèmes de la sexualité. L'individu dans les sociétés archaïques, dans les civilisations orientales, existe par sa participation aux ancêtres qu'il représente, aux rôles sexuels et sociaux qu'il remplit. La société occidentale semble marquée par la construction des conduites de personne, en interrelation avec les idéologies du moi, de la liberté, du progrès.
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