Les dispositifs de formation professionnelle connaissent dans de nombreux États européens des mutations profondes, en grande partie déterminées par l'instauration au niveau communautaire d'une politique de l'emploi et d'une stratégie de développement économique. La formation est mise à leur service, et les États membres complètent ou redéfinissent les fins et les moyens de leurs systèmes. On pourrait constater cette évolution, quitte à la déplorer ou s'en féliciter. Mais au delà, l'actualité des travaux communautaires montre une certaine inquiétude sur la capacité des États membres tenir les engagements pris. Différents rapports soulignent les retards, pointent des réticences ou l'insuffisance de dispositifs construits ou en mutation. Le développement de la formation dans les rapports de travail ne dépend pas seulement de l'affirmation de son importance et de l'accroissement d'une offre, mais aussi beaucoup de l'adhésion des entreprises et des salariés, d'un environnement, de l'identification des besoins et des contraintes, et d'une plus grande part laissée aux choix des salariés. Autrement dit d'une certaine évolution du rapport de travail. C'est ce que nous avons entendu éprouver par l'examen de plusieurs dispositifs de formation professionnelle, et en cherchant ce qui permettrait d'impliquer plus largement les individus dans la formation.