uinze ans se sont écoulés depuis l’adoption de la première réforme constitutionnelle sur la parité, en 1999. La rapide transformation d’une revendication jugée utopique au début des années 1990 en un dispositif institutionnel contraignant (les lois successives sur les modes de scrutin), consolidée depuis au-delà des différences partisanes et étendue aux « responsabilités économiques et sociales » (la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008) donne du crédit à l’idée d’une marche volontaire, à pas rapide, vers l’égalité. La dynamique vers l’égalité et l’indifférenciation semble solidement enclenchée grâce à la percée des scolarités féminines et la féminisation du monde du travail. Des causes telles que celles des violences faites aux femmes ont gagné en dignité et visibilité dans les années 2000.