mobilisations et politisations ouvrières contemporaines : les usines "récupérées" d'Argentine - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Critique Internationale Année : 2012

mobilisations et politisations ouvrières contemporaines : les usines "récupérées" d'Argentine

Maxime Quijoux

Résumé

En dépit d'une conflictualité renaissante dans le monde du travail, y compris dans l'industrie, une partie importante des sciences sociales, françaises et internationales, semblent avoir durablement délaissé l'étude des mobilisations ouvrières. Tantôt " ringardisées " par les " nouveaux mouvements sociaux ", tantôt " vaincues " par les " crises économiques ", celles-ci ne constituent plus un objet d'étude privilégié, en particulier pour la science politique. Depuis le début des années 2000, l'Argentine offre toutefois l'occasion d'examiner des formes nouvelles de protestation : la crise sociale et politique qui touche le pays en 2001 provoque une série inédite d'occupations et de " récupérations " d'usines par leurs ouvriers. Cette étude de la lutte emblématique d'une usine textile vise moins à réhabiliter la centralité politique d'une " classe " sociale qu'à comprendre les mécanismes sociaux à l'œuvre dans la mobilisation d'une population a priori peu mobilisable. Car si les grandes mobilisations de 2001 favorisent de toute évidence cette occupation et à certains degrés l'enrôlement d'ouvrières possédant peu de compétences politiques, la " récupération " relève avant tout d'un mode spécifique de socialisation professionnelle, qualifié ici " d'ethos du zèle ".
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Dates et versions

halshs-01052507 , version 1 (27-07-2014)

Identifiants

  • HAL Id : halshs-01052507 , version 1

Citer

Maxime Quijoux. mobilisations et politisations ouvrières contemporaines : les usines "récupérées" d'Argentine. Critique Internationale, 2012, 57 (4), pp.111-132. ⟨halshs-01052507⟩
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