À travers une démarche de géographie sociale et culturelle, l'article étudie les constructions sociales, identitaires et territoriales que les circulations liées à la pratique de l'hindouisme mettent en jeu. Il porte sur les circulations rituelles réalisées dans les temples, lors des processions et pour les pèlerinages, ainsi que sur les circulations transnationales. En considérant les espaces du temple, de la localité, de la région, de la nation puis de la diaspora, l'article indique en premier lieu que la circulation est une composante majeure de l'expression spatiale de l'hindouisme, et ce à différentes d'échelles d'analyse. Il montre également que la pratique de l'hindouisme et son inscription dans le territoire par la sanctuarisation impliquent des circulations véhiculant des valeurs non seulement religieuses, mais aussi sociales et identitaires. En démontrant ainsi que l'hindouisme est une " religion circulatoire ", ce texte pose également des jalons pour d'éventuelles études comparatives menées sur d'autres religions.