L'objet de cette étude est de comprendre, sur les plans économique, géographique et juridique, comment la gouvernance de l'eau peut être un des leviers de la maîtrise de l'urbanisation. L'eau est un bien particulier, à la fois public et marchand, qui est au cœur des préoccupations environnementales et sociales contemporaines : le droit à l'eau est un droit à la fois pour les hommes, directement pourrait-on dire, pour leur consommation vitale, mais aussi pour la nature, pour les milieux aquatiques, qui finalement permettent aux hommes de vivre dans environnement acceptable. Cette perspective multiple génère des oppositions ou des tensions qui s'expriment souvent au niveau local.L'ambition de ce travail est de fournir des premiers éléments de réponse en observant des territoires particuliers, à l'articulation de l'urbain et du périurbain. Il a vocation à interroger directement les structures institutionnelles de la gouvernance de l'eau, en profitant de la période où elles se recomposent sous la double action de l'étalement urbain et de la montée des préoccupations environnementales. L'exemple de l'aire urbaine dijonnaise est particulièrement mobilisé pour cette étude, complété par la comparaison avec l'agglomération rennaise.