S'interrogeant sur la transformation de la régulation que connaît l'industrie vitivinicole du point de vue des changements d'échelle, cet article discute deux thèses communément avancées : la globalisation et l'européanisation du secteur. Concernant la globalisation, il souligne les incertitudes sémantiques de l'usage du terme, et les formes très anciennes de globalisation que le secteur a connue tant du point de vue des échanges que des règles institutionnelles construites. Concernant l'européanisation, il reconnaît les changements de logique de représentation des intérêts, tout en soulignant le poids des arrangements corporatistes nationaux ainsi que les trajectoires régionales spécifiques.