Les impacts de la pollution atmosphérique (hors effets climatiques) concernent la santé humaine dans son sens le plus large, les bâtiments, l'agriculture comme les écosystèmes. La diversité des polluants émis et des récepteurs potentiels conduit à une extrême complexité des processus à quantifier, d'autant plus qu'il est nécessaire de jouer avec des échelles géographiques et temporelles diverses. L'évaluation monétaire permet se comparer et de sommer des impacts de nature différente.
Il apparaît, dans l'état actuel des connaissances, que les impacts à long terme sur la santé humaine constituent l'enjeu majeur, économiquement parlant. Les « valeurs » accordées à tel ou tel impact, loin d'être des mesures relevant d'une science objective, découlent en partie des représentations collectives des risques environnementaux ainsi que des canaux, plus ou moins formellement institutionnalisés, qui permettent leur expression. Ces représentations évoluent au cours du temps, non seulement avec l'amélioration des connaissances scientifiques, mais aussi en fonction des contextes économiques, sociaux, sanitaires, culturels de chaque société.
Quels types d'impact veut-on mettre en lumière et monétariser ?
Par quelles méthodes ?
Comment prendre en compte les effets à long terme ?
Que représente le taux d'actualisation ?
Quels débats suscite-t-il ?
Quelles sont les hypothèses sous-jacentes ?
Comment fonctionne le passage des valeurs monétaires ainsi définies à l'adoption de valeurs guides de nature monétaire (« valeurs tutélaires ») servant à évaluer les coûts de la pollution atmosphérique pour la société, et en particulier les coûts socio-économiques de projets de transports (infrastructures) ?
Quelles différences dans ce processus selon les pays (exemple de la France, de la Suède et de la Suisse) ?